© Photo par denfran sur Pixabay

Quand une clôture tombe

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Le nouveau récit du groupe de pionniers du 04 août 2023

Quand une clôture tombe, l’histoire de Mathilde et Jules.

Quand une clôture tombe.
Les parents de Mathilde et Jules étaient voisins depuis plusieurs années dans le petit village de Joliette. Conscients des enjeux environnementaux, les deux couples étaient chacun investis dans une production potagère pour subvenir au maximum à leurs besoins alimentaires sans peser sur la nature. L’éducation des jeunes s’est naturellement axée sur les besoins alimentaires humains et l’importance de la coopération alimentaire.
Amis d’enfance, Mathilde et Jules sont allés plus loin que leurs parents en faisant tomber la barrière qui séparait leurs deux propriétés pour créer un jardin partagé. Cela a également permis de faciliter les échanges entre leurs deux maisons : depuis, Mathilde et Jules partagent de nombreux repas et n’hésitent pas à offrir à qui le souhaite leurs trucs et astuces de cuisine, ainsi que leurs conseils alimentaires pour adopter une alimentation saine. Des questions sur l’alimentation la plus respectueuse de l’environnement et de votre corps ? N’hésitez pas à aller leur demander, tout le village de Joliette vous indiquera où les trouver !

Quand une clôture tombe au lycée.
Toute l’énergie des élèves et des professeurs est mise au profit d’une alimentation plus raisonnée, durable et intuitive !
Potager partagé, cours de cuisine, dégustation des produits provenant du potager : les initiatives provenant de chez Mathilde et Jules se sont propagées jusqu’au lycée pour transformer toutes les pratiques et idées liées à l’alimentation au sein de l’établissement. Les élèves partagent désormais des moments plus conviviaux et pédagogiques autour de l’alimentation. Chacun explique se sentir plus connecté que jamais au collectif et à l’alimentation en général. Les bénéfices de ces actions chez les jeunes et les professeurs ont été relayés à plus grande échelle, et des projets de plus grande envergure se profilent déjà.

Quand une clôture tombe à Joliette.
Ce sont des jardins partagés qui se créent. Les habitants ré-apprennent à connaître la terre, la saisonnalité des fruits et des légumes, le fragile équilibre à maintenir avec la biodiversité et le vivant autour, …
Ce sont des concertations publiques qui actent les nouveaux lieux d’abondance à créer et à partager : ronds-points, terrains communaux, cours communes. Les documents d’urbanisme définissent les nouvelles règles d’implantation du végétal en privilégiant les arbres fruitiers et les zones d’herbes aromatiques et médicinales. De nouveaux commerçants s’implantent dans le village grâce à ces nouvelles sources d’abondance en proposant des services en lien avec l’alimentation raisonnée, et offrent une nouvelle forme de consommation aux habitants.

Quand une clôture tombe… elle ouvre un chemin !
Mathilde et Jules ont été les premiers du village à s’être impliqués concrètement dans une démarche de restructuration du village. Par la suite, leur apport a permis de créer des liens et de provoquer un véritable point de bascule dans la région. La cohésion du village s’est renforcée, et le lien entre générations fait vivre le village comme jamais.
L’expérience attire alors des curieux venus des quatre coins de la région et « la clôture qui tombe » inspire autour d’eux d’autres villages avoisinants à tenter l’expérience.
Mathilde et Jules deviennent les plus jeunes porte-paroles d’un mouvement qui fait tomber d’autres clôtures et transforme l’expérience de l’alimentation. D’un petit jardin sont créés de nouveaux regards sur l’alimentation durable. Alors Mathilde et Jules continuent à œuvrer autour d’eux en allant rencontrer d’autres écoles, d’autres municipalités. Les villages autour de Joliette deviennent progressivement des petites forêts urbaines et comestibles, où chaque être vivant trouve sa place et nourrit l’autre.

Quand une clôture tombe, un nouveau monde trouve l’espace pour émerger.

Cet article a 5 commentaires

  1. Lucien Corbineau

    Sans que les clôtures soient entièrement tombées, chez nous c’est le chemin de brouette entre les jardins mitoyens qui nous relie en pleine ville. Les enfants passent d’un jardin à l’autre, d’une maison à l’autre et nous amènent aussi à prendre le temps d’échanger entre adultes et parent, soit par dessus la clôture soit autour d’un apéro. Ces jardins partagés libèrent du temps de jeux collectif pour les enfant et du temps de détente pour les parents en voyant aussi comment le groupe d’enfant s’autogère mieux que des enfant isolés les uns des
    autres. Un grand mmerci à notre voisine retraitée qui nous a permis de créer un chemin au fond de son jardin et de rourvrir et remplacer la porte fermée depuis 20 ans qui mène à ce chemin (plus facile que de passer les enfants par desdus la clôture d’autant plus qu’ils grandissent). D’ailleurs avec ces mêmes voisins nous avons un chat partagé qui passe de maison en maison: tous les bienfait du chat, les caresses le plaisir de le voir paresser mais sans les contraintes (on partage via un groupe pour dire qu’on lui a mis de l’antipuce ou qu’on sera absent 1 semaine. Il y a toujours quelqun pour s’en occuper et un chat au lieu de 4 c’est plus de liens et moins d’oiseaux tués…)

  2. Jean-Louis MANIFACIER

    Bravo pour ce récit qui me conforte dans cette idée de faire tomber les clôtures. Quand j’ai annoncé notre projet de jardin partagé à un élu, il m’a répondu que « des parcelles d’un jardin partagé non clôturées étaient une utopie » …
    Merci,
    Jean-Louis

  3. Nadine

    J’aime beaucoup le rythme, les symboles! Bravo!

  4. Anonyme

    Trop cool ! Je devrais prendre plus de temps pour lire nos récits… Une petite bouffée d’air après les informations sur l’A69

  5. Marie

    Un grand bravo aux quatre autrices de ce récit : Sofia Oukass, Sylvie Vieuxloup, Marie Jeannot-Tirole et Fanny Dalançon !

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